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 Fanfiction : Deux coeurs pour un village (One-Sot)

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MessageSujet: Fanfiction : Deux coeurs pour un village (One-Sot)   Fanfiction : Deux coeurs pour un village (One-Sot) EmptyLun 3 Jan - 20:17

Thème : par deux, écrire une fiction sur un pokemon et un héro, qui se passe pendant l'hiver, sans aborder le thème de nöel. Pokemon de type glace obligé !! Ecrire du point de vue du personnage et du pokemon, donc 2 fictions ! Il faut donc participer par 2.

Lot : un jeu DS au choix pour chaque membre du duo. Bon alors officiellement je l'ai fait avec shinoshi (ma tite soeur). Officieusement ... un peu toute seule ! mais c'est une correctrice hors-pair. a part qu'elle en avait rien à faire qu'on gagne ou pas, elle a repéré jusqu'à la moindre fautes ... s'il en reste, mea culpa ...

voilà, je vous laisse découvrir ...


Deux cœur pour un village


Point de vue d’Emilie

Nous marchions dans la forêt. Plus nous avancions dans la forêt, et plus elle semblait interminable. Les arbres défilaient, semblables les uns aux autres, couvertes de neige et de glace. Le vent nous fouettait le visage, et la neige tombait abondamment. J’en avais jusqu’aux genoux. J’avais peur de tomber en trébuchant sur une racine puis de dévaler le flan de la montagne, sans rien trouver à quoi m’accrocher. J’avais peur à chaque seconde de notre infernale marche. J’avais peur pour ma mère, qui marchait derrière moi.
Elle avait un air fatigué, mais elle avançait toujours, sans rien dire. J’avais hérité d’elle des cheveux noirs comme l’encre d’un Otcillery. Ses longs cheveux contrastaient tristement avec sa peau, presque aussi blanche que le tapis neigeux dans lequel nous essayions d’avancer. J’avais de la peine pour elle. Je ne voulais pas qu’elle m’accompagne mais elle avait insisté. A côté d’elle marchait sa jeune femelle Givrali, qui semblait à son aise dans la neige. Pour ne pas me retourner et lui demander de retourner au village, je serrai mon petit sac à bandoulière contre moi. J’avais refermé si fort mes doigts autour de la lanière que mes articulations étaient devenues blanches.
Soudain, ma mère se laissa tomber dans la neige. Je me jetai à côté d’elle, lui attrapai le bras et, désespérée, la tirai pour qu’elle se remette debout.
-Relève-toi ! la suppliai-je. Allez ! Maman …
Sans dire un mot, elle me tendit une pokéball. Celle de Givrali. Je la pris lentement, tandis que le petit pokémon secouait sa maîtresse de ses petites pattes. Ma mère posa sa main sur sa tête et, après une ultime caresse, la poussa vers moi. Une larme coula sur son pelage bleuté. Larme qui gela pour devenir glaçon et se figer, accrocher à sa fourrure. Je rangeai la pokéball dans mon sac et me penchai vers ma mère. Je lui déposai un baiser sur la joue et je tournai le dos à ce qu’il me restait de ma famille.
Givrali poussa un petit cri. Ma mère la poussa plus violemment vers moi. Je posai un regard triste sur le pokémon de glace qui était désormais mon compagnon de route. Se résignant, elle m’emboîta le pas. Je ne savais pas ce qu’elle pensait, mais je sentais sa tristesse et son désespoir. Je regardai une dernière fois le corps couché dans la neige et je poursuivis ma descente vers Charbourg, accompagnée de Givrali, la mort dans l’âme. Pendant quelques minutes, quatre mots occupèrent mon esprit.
Quelqu’un viendra te chercher.
Puis le froid remplaça toute idée, et je me concentrai sur mon chemin, ou plutôt sur l’absence de chemin. La neige s’était un peu calmée, et je distinguai, tout en bas, les lumières de Charbourg. C’était une petite ville minière, plutôt sympathique. Mais je n’y allais pas en touriste. Il me fallait du secours. Pour ma mère. Pour mon village. Pour ses habitants, qui attendaient de la nourriture et des médicaments.
Aucun de leurs pokémon n’avaient voulu s’aventurer dans le blizzard. Je m’étais alors proposée, et ma mère avait tout de suite insisté pour m’accompagner. J’aurais dû refuser. Je sentais la fatigue m’envahir peu à peu. Cette marche était fatigante, certes. Mais c’était un tout autre genre de fatigue qui prenait chaque cellule de mon corps.
J’étais fatiguée de me battre pour les autres. Fatiguée de voir les membres de ma famille m’abandonner les uns après les autres pour rejoindre le royaume des cieux. Fatiguée de vouloir protéger ceux que j’aimais, à vouloir empêcher que les choses arrivent. Givrali avait ralentit le pas. Elle semblait chercher quelque chose. Et elle se mit à creuser. Elle se tourna vers moi et poussa un cri. Je me mis aussitôt à quatre pattes et je creusai avec elle. J’eus alors l’impression qu’elle était le maître et moi le pokémon.
Un trou. Il y avait un trou.
Sans doute un terrier creusé au printemps par des Zigzaton, et désormais abandonné. Givrali se glissa dans le terrier, et je m’y engouffrai après elle, bien plus difficilement. Je crus que j’allais rester coincée, la tête dans le terrier, et les fesses dehors. Je me recroquevillai sur moi-même au fond du terrier, et Givrali, d’un souffle glacé, scella l’entrée de notre refuge. Puis elle se coucha à quelques centimètres de moi. Je posai ma main sur elle, mais elle se leva et alla se coucher un peu plus loin, dardant sur moi un regard féroce. Je ne compris pas pourquoi.
Je ne me sentis même pas m’endormir. Le lendemain matin, ce fut Givrali qui me réveilla. Elle avait utilisé Hurlement. Tout en me demandant si elle avait vraiment dû en arriver jusque là pour me réveiller, elle brisa la porte de notre terrier et sortit dehors. Je sortis à mon tour et m’étirai. Le soleil était timide, mais il était bien là, dernière les nuages. Il ne neigeait pas, et c’était une bonne nouvelle. Il fallait en profiter et partir dès maintenant. C’est ce que nous fîmes.
Il faisait un peu plus chaud que la veille, le vend venait du sud. La descente recommença, plus intense que la veille. Parfois, je glissai sur des plaques de verglas. Givrali, qui marchait en tête, ne se retournait même pas pour m’attendre. L’idée de la faire rentrer dans sa pokéball me traversa l’esprit, mais je la repoussai sans cesse. J’avais trop besoin de compagnie, même si j’avais la sensation que cette compagnie me détestait.
Nous descendions alors, lentement mais sûrement. Mais, alors que je commençai à croire que les conditions de voyage s’amélioraient, tout s’empira. Tout se passa en quelques secondes. La plaque de glace sur laquelle marchait Givrali se détacha et commença à glisser vers le bas. Givrali agrippa une racine qui dépassait, mais elle lâcha prise. Je me jetai alors à corps perdu vers elle, à plat ventre sur la neige et l’attrapa par l’oreille, qui émit un craquement horrible.
Alors que je tenais le pokémon par l’oreille, à demi suspendu dans le vide, nous vîmes, effarées, le sort qu’aurait inévitablement attendu Givrali si elle avait toujours été sur cette plaque de glace. Je la hissai alors sur un sol stable et elle s’ébroua. Puis, d’un coup de pattes, elle tâta son oreille inerte. Elle me jeta un regard furieux. Si j’avais su, je l’aurais laissé tomber, puisqu’elle me remerciait ainsi. Elle se remit alors en marche, d’un pas moins assuré qu’avant le regrettable accident, qui lui avait coûté l’usage d’une oreille.
Charbourg était de plus en plus proche de nous. Je distinguais les colonnes de fumée qui s’élevaient des maisons et de la mine. Je savais que ma mère était morte, maintenant. Je n’avais même pas le courage de pleurer sa mort. J’avais le courage de parcourir des dizaines de kilomètres à pieds, dans la neige, le vent et le froid, de descendre une montagne, de sauver un pokémon de la mort en lui arrachant à moitié l’oreille et de dormir dans un terrier à peine plus grand que moi, mais je n’avais pas le courage de pleurer la mort de l’être qui m’était le plus cher.
Tout en pensant à ma mère, le monde autour de moi disparut presque. Je regardai le sol, mais je ne le voyais pas. J’entends le bruit de nos pas, mais je ne l’écoutais pas.
Ce fut alors moi qui tomba. Mes mains grattèrent le sol, à la recherche d’une quelconque prise, roche ou racine. Mais il n’y avait rien. L’angoisse me pris. Plus forte que la fatigue ou que la tristesse. Je levai alors les yeux. Où étais Givrali ? M’avait-elle laissé tomber, dans tous les sens du terme ? Je sentis enfin quelque chose de dur sous mes pieds. De la glace. Alors que je levai les yeux, Givrali lançait son attaque Eclats Glace. Je me sentis alors coupable d’avoir douté d’elle.
J’agrippai alors les stalagmites qu’elle créait pour m’aider à remonter jusqu’à elle. Je réussis finalement à me hisser à côté d’elle. Elle se remit à marcher. Elle avait raison. Nous n’avions pas le temps de nous arrêter. Nous avions déjà pris beaucoup de retard. Nous continuâmes notre route à travers les arbres gelés. Le paysage se dégageait de plus en plus, et il dévoilait des plaines enneigées magnifiques, dans lesquels j’aurais pu faire des millions de bonhommes de neige avec Anna.
Anna. Ma meilleure amie qui avait eu mal au cœur de me voir partir et qui m’attendait au village. Je devais trouver un moyen de descendre de la montagne et, si possible, sans tomber. Givrali s’arrêta et renifla le sol. Elle y dénicha un petit plant de baie Framby. Un plant gelé, mais un plant tout de même. Elle mordit dans une des baies. J’en cueillis une. Mise à part l’impression que ma bouche se transformait en glaçon, ça nourrissait. J’en cueillis deux autres que je mis dans mon sac, et nous poursuivîmes notre route.
Une centaine de mètres plus loin, Givrali s’arrêta de nouveau. Elle semblait sur ses gardes. Elle regarda autour d’elle, ses poils hérissés. Je fis de même, les poils en moins, quoi que, et j’eus la désagréable sensation d’être observée. Givrali poussa alors un cri et elle se mit à courir. Je l’imitai, tandis que quelque chose de lançait à nos trousses. Je ne savais pas ce que c’était, et je n’avais pas vraiment envie de le savoir. Ca courait vite, et ça avait des griffes. Puis ça se jeta sur moi.
La chose m’agrippa les pieds et me fit tomber. Une attaque Combo-Griffe me lacéra le dos. Je hurlai de douleur. Givrali se tourna, revint sur ses pas, et utilisa son Hurlement. Le pokémon se figea un instant, et je vis ce que c’était. Un Farfuret. Je me maudissais intérieurement de ne pas avoir pris mon pokédex. Puis, notre attaquant, au lieu de fuir, se jeta sur Givrali. Le combat fut rude. Givrali prit plusieurs coups de griffes, et Farfuret finit par s’enfuir, suite à plusieurs Hurlement.
Givrali était en piteux état, et je ne pensais pas être dans un autre. Je fis quelques pas avant de remarquer qu’il y avait une traînée de sang derrière moi. Je m’arrêtais alors, dans un été second, ne réalisant pas que je perdais mon sang. Puis je me sentis vidée, et je me laissai tomber sur le sol. J’avais une impression de déjà vu. Givrali me regarda, hésitante. Elle revint finalement vers moi, se frotta contre moi, puis partit en courant aussi vite qu’elle pu. Ce contact tenait lieu de promesse de retour. Je la vis bondir au-dessus de troncs couchés, puis elle disparu de mon champ de vision.
Je me couchai dans la neige, pour ne pas être aperçue par un clan de Blizzi, mené par un robuste Blizzaroi, qui passait à quelques mètres. Je me sentis couler, partir. Des étoiles dansaient devant mes yeux. Tout devint noir, il n’y avait plus un bruit. Juste ces étoiles argentées. Puis je vis ma mère. Elle me souriait. Elle était assise dans la neige, là où nous nous étions séparées. Elle était en vie ! Mais plus je m’approchai d’elle, plus je tendais les mains vers les siennes, plus sa peau devenait blanche. Un pas de plus vers elle suffit à la transformer en glaçon. Je hurlai alors, vidant tout l’air de mes poumons :
-Mamaaaaaaaaaaaaaan !
Puis tout redevint noir.
J’entendais quelque chose. Ca se rapprochait. De plus en plus. Les aboiements me firent frissonner. Je gardai les yeux fermés, je ne voulais pas voir. Mais je sentis une présence familière à mon côté. Un cri que je connaissais bien maintenant résonna dans ma tête.
Elle était là. Elle était revenue.
J’ouvris les yeux. Un homme était penché sur moi, et il avait avec lui plusieurs Démolosses. C’étaient leurs aboiements que j’entendais. Je souris et il m’aida à me relever. Il m’entoura d’une couverture et appela un autre homme, qui me transporta jusqu’à un traîneau, tiré par deux Cerfrousses.
-Comment t’appelles-tu, petite ? me demanda le premier homme.
Petite ?
-Emilie.
-Que fais-tu dans la montagne ? C’est dangereux de descendre de ce côté.
Sans blague !
-Il me faut du secours. Il y a un village, en haut du Mont Couronné. C’est le village d’où je viens. Il n’y a plus rien à manger.
-Tu es descendue toute seule ? s’étonna-t-il.
-Non. Ma … Ma mère est venue avec moi mais …
Il ne me laissa pas le temps de finir, il avait compris.
-Ce pokémon est à toi ? demanda-t-il en désignant Givrali.
-Euh … oui.
-C’est un petit pokémon très courageux, que tu as là. Prends en soin. Arnaud va te conduire jusqu’au centre pokémon, où notre infirmière Julie vous soignera.
-Et pour le village ? demandai-je.
Il sourit.
-Nous avons quelques Rapasdepic qui sont un peu rouillés, avec la neige. Ils devraient apprécier un petit vol avec des provisions sur le dos.
Arnaud ordonna alors à ses Cerfrousses d’avancer. Mais je me retournai et suppliai :
-S’il vous plaît, retrouvez le corps de ma mère. Elle est un eu plus haut sur la montagne.
-C’est promis, me jura le premier homme.
Alors, nous descendîmes la montagne. Couchée sur le traîneau, mon dos me faisait atrocement souffrir. Mais j’oubliai vite la douleur, car Givrali était couchée contre moi, et elle me regardait de ses grands yeux bleus. Elle semblait me sourire. Elle me grimpa dessus et enfouit sa tête dans mon cou. Je la recouvrit alors de la couverture, et je déposai un baiser sur sa tête. J’étais sa nouvelle maîtresse, et je veillerai sur elle.


LA SUITE DANS LE PROCHAIN !!


Dernière édition par rosaliehale-sh le Sam 8 Jan - 22:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fanfiction : Deux coeurs pour un village (One-Sot)   Fanfiction : Deux coeurs pour un village (One-Sot) EmptyLun 3 Jan - 20:18

suite et fin :


POINT DE VUE DE GIVRALI

Nous marchions dans la forêt. J’avais mal aux pattes, mais j’avançais. Lorsque j’étais un petit Evoli, je préférais rester devant un bon feu de cheminée. Mais après mon évolution à Frimapic, j’adorais la glace et je ne supportais plus la moindre petite flamme. J’avais de la neige jusqu’au cou et j’adorais ça. Ma maîtresse marchait à côté de moi et sa fille Emilie ouvrait la marche.
Elles se ressemblaient beaucoup, toutes les deux. Emilie avait les longs cheveux noirs de sa mère, mais les yeux bleu foncé de son défunt père. Et lorsqu’il s’agissait de partir dans la forêt, dans la neige et le froid, pour aller chercher du secours, mère et fille étaient sur la même longueur d’ondes. Mais je m’inquiétais pour ma maîtresse. Elle avait du mal à avancer, elle était essoufflée et elle toussait parfois. Pourquoi Emilie l’avait-elle laissé venir avec elle ?
Elle aurait dû lui dire non. Elle savait pourtant que sa mère n’était pas un modèle de force et de puissance, mais elle n’avais rien fait pour l’empêcher de l’accompagner. J’avais presque envie de faire demi-tour et de rentrer au village, en forçant ma maîtresse à revenir sur ses pas. Et tant pis si nous mourions de faim, du moment que nous étions tous ensemble. Alors que je continuais à avancer, ma maîtresse se laissa tomber.
Emilie se jeta à ses côtés et essaya de la relever.
-Relève-toi ! Allez ! Maman …
Effarée, je vis ma maîtresse lui tendre ma pokéball. Non ! Elle ne pouvait pas faire ça ! Un pokémon ne se donnait pas comme ça ! Une idée se logea alors dans ma tête : je ne serais jamais à elle. Dans une tentative désespérée, je secouai ma maîtresse. Elle me caressa la tête et me poussa vers Emilie. j’aurais aimé que sa main soit chaude et douce, mais ce n’était pas le cas. Son geste était pourtant tendre. Emilie l’embrassa sur la joue et elle partit.
Non ! Je poussai un cri. Je refusais d’abandonner ma maîtresse. Je refusais de la laisser mourir ici. Mais elle me poussa plus fort, d’un geste plus brusque, comme si elle me haïssait et qu’elle allait mourir si elle me voyait plus longtemps. Elle voulait que je parte. Des larmes coulaient sur mes joues. Mais je respectai sa volonté et je suivis Emilie. Je m’en voulais, mais j’en voulais surtout à Emilie. Mais la haine n’était rien comparée à la tristesse qui avait élu domicile dans mon âme.
Emilie se retourna une dernière fois, puis le corps de ma maîtresse disparut de mon champ de vision. Il fallait maintenant descendre jusqu’à Charbourg, la seule ville minière de Sinnoh, plantée en bas du Mont Couronné. Les autres habitants du village nous attendaient là-haut. Ni eux ni leurs pokémon n’avaient voulu risquer leur vie pour aller chercher du secours dans les villes les plus proches. Mais alors, Emilie avait levé la main.
Elle n’avait aucun pokémon et pourtant, elle n’avait pas hésité à s’aventurer dans le blizzard. Je ne savais pas ce qu’elle cherchait à faire en faisant cela, mais elle le faisait. Sans doute voulait-elle prouver que le fait de ne pas avoir de pokémon n’impliquait pas un manque de courage de la part de l’être humain Cela, je devais le reconnaître. Du courage, elle n’en manquait pas. Sauf pour dire non à sa mère. elle n’avait jamais su. Et ce manque de courage, à cet instant précis, avait coûté la vie à ma maîtresse.
Alors que je ressassais ces idées, un odeur arriva à mon museau. Des Zigzatons. Tout du moins, leur odeur. Et s’il y avait une odeur sans pokémon, c’est qu’il y avait un terrier quelque part. L’odeur devint plus forte et je plongeai mes pattes dans la neige pour creuser. Réalisant qu’Emilie me regardait sans comprendre ni rien faire, je poussai un cri. Elle se mit à creuser avec moi, même si j’y mettais beaucoup plus d’énergie qu’elle. Et ce que nous découvrîmes était bien ce que je pensais.
Je me glissai dans le terrier, suivie par Emilie. Elle fit une grimace, et parvint finalement à entrer dans le terrier. Je pensai alors qu’elle serait entrée plus facilement dedans si elle n’avait pas été aussi grosse, mais elle était déjà si fine qu’un régime l’aurait immédiatement transformée en un Chétiflor anorexique. Elle se coucha au fond du terrier. Alors que je me roulais en boule, elle posa une main sur moi. Je refusais que la main, qui n’avait pas repousser sa mère lorsqu’elle le pouvait encore, me touche. Je me levai et allai me coucher hors de portée de ses mains. Elle s’endormit tandis que je la regardais furieusement. Je me réveillai avec le lever du soleil. Emilie dormait profondément. Je la secouai pour qu’elle se réveille, mais sa mère avait raison : c’était une bonne dormeuse. Je me résignai à utiliser mon attaque Hurlement. Elle se réveilla en sursaut. Je brisai la porte du terrier et posai mes deux pattes avant dans la neige. Le soleil ne se montrerait pas beaucoup aujourd’hui, mais au moins, il ne neigeait plus. Nous partîmes dès qu’Emilie fut sortie du terrier et se fut étirée.
Il y avait un léger vent chaud, qui faisait tomber de la poudreuse des arbres. Nous continuâmes de descendre. J’entendais parfois Emilie qui glissait sur du verglas. Elle re raccrochait parfois à un tronc. Et quand elle ne se rattrapait pas, il fallait qu’elle court pour me rattraper. Il était hors de question que je l’attende. Nous devions avancer, ou nous n’arriverions jamais à Charbourg.
La descente était lente. S’il n’y avait pas eu autant de racines et de rochers sous la neige, nous aurions sous doute glisser jusqu’en bas, en évitant les arbres. Alors que je marchais sur une plaque de glace, un craquement sonore se fit entendre et je me sentis glisser. la plaque se détachait ! Je devais m’agripper à quelque chose où j’allais faire une chute qui, si elle n’étais pas mortelle, m’amocherait bien. Là ! Une racine ! Non ! Elle est gelée ! Je glisse ! Je vis alors Emilie qui se jetait à plat ventre vers moi et, alors que je tombait de la montagne, elle attrapa mon oreille. Mon poids et la force d’Emilie se compensèrent mal et mon oreille craqua.
Je regardai, terrifiée, le vide sous mes pattes, et la plaque de glace qui allait se biser en mille morceaux en contre-bas. Emilie me remonta et elle me posa délicatement sur la neige. j’étais essoufflée. Je pris quelques secondes pour retrouver mes esprits, et je donnai un coup de pattes dans mon oreille. Je n’entendais plus rien ! Je lançai un regard furieux à Emilie. Certes, elle m’avait sauvé la vie, mais elle m’avait pratiquement arraché l’oreille. J’avais une furieuse envie de lui sauter dessus et de lui en arracher une également. Mais je préférai avancer. Mon oreille me faisait atrocement souffrir, mais il fallait fait fit de la douleur.
Charbourg se rapprochait. De la fumée provenait des maisons et de la mine. J’avais hâte d’y être. Dans le centre pokémon, une gentille infirmière pourrait bien me réparer mon oreille. Du moins, j’espérais qu’elle aurait de quoi me soigner. Ce voyage commençait à tourner à la catastrophe, et les évènements de ce genre se répèteraient. J’esperais qu’il n’y aurait pas pire… Mais j’avais tort.
Emilie tomba. Je ne sais pas vraiment comment, mais en une seconde, elle était à terre. Ses mains tâtèrent le sol à la recherche d’une quelconque prise à laquelle s’accrocher, mais elle semblait ne rien trouver. Il fallait que je fasse quelque chose. Je lançai alors une attaque inédite. Eclats Glace créa des stalagmites. Un regard vers le vide me rassura. Emilie remontait en s’accrochant aux stalagmites que je créais à ma guise. Elle se hissa à côté de moi. Mais nous n’avions plus le temps de s’arrêter. Il fallait avancer encore. Nous étions si près du but ! Je sentais presque l’odeur de la fumée de Charbourg.
Puis devant nous apparurent les plaines de Sinnoh. Immenses, blanches et splendides, entièrement recouvertes d’un épais manteau de neige. J’aurais aimé sauter dans les champs, courir avec Phyllali, même si elle n’aimait pas beaucoup la neige, cela aurait été si amusant. Emilie aussi regardait les plaines. Elle avait les yeux fixés sur ces champs qui nous attiraient toutes les deux. Mais, tout comme le terrier de Zigzatons, une odeur de nourriture me titilla le museau. Des baies ! Je grattai le sol et trouvai un plant de aies Framby. Je mordis dans l’une d’elle. Gelé, mais délicieux. Emilie en cueillit une et mordit à son tour dedans. Si j’avais pu frissonner, je l’aurais fait à l’idée du froid sur ses dents. Elle en cueillit d’autres, qu’elle mit dans son sac.
Une centaine de mètres plus loin, une autre odeur me parvint. Mais ce n’était ni un terrier, ni à manger. Un pokémon ! Je me mis à courir, et j’espérais qu’Emilie faisait pareil. Le bruit de ses pas me rassura : elle me suivait. Le pokémon aussi courait, et il se rapprochait dangereusement d’Emilie. Il lui sauta alors dessus, la fit tomber et leva ses griffes. Un Farfuret ! Je me retournai et vis, terrifiée, les griffes qui s’abattaient l’une après l’autre sur le dos d’Emilie, qui hurla. Son cri me déchira le cœur. Laissant ma haine de côté, je me dressai aussi haute que je pus devant le Farfuret, remplis mes poumons d’air et lançait mon attaque Hurlement.
Alors que je pensais qu’il allait fuir, il se jeta sur moi. Je vis ses griffes passer à quelques centimètres de mes yeux et de mon oreille encore valide. je savais que mes attaques de glace ne viendraient pas à bout de ce pokémon, car il était du même type que moi. Tout en évitant ses griffes, je lançai plusieurs attaques Hurlement, qui eurent raison du Farfuret. l s’enfuit en courant. J’étais dans un état ahurissant. J’avais des poiles coupés, je saignais un peu, j’avais le souffle court, j’avais l’impression que je n’avais pas combattu depuis des mois et mon oreille pendait lamentablement sur mon épaule. Charmant. Je serais belle en arrivant à Charbourg.
Emilie saignait du dos et, comme sa mère la veille, se laissa tomber sur le sol. Je refusais qu’elle aussi meurt. Je la regardai, ne sachant si je devais rester avec elle ou bien partir seule jusqu’à la ville. J’avais pris ma décision. J’avais envie de lui dire que tout se passerai bien, qu’elle ne devait pas s’inquiéter et que je reviendrais. Mais je ne pouvais pas lui dire. Nous n’étions pas assez proches pour qu’elle me comprenne. Alors, je me frottai contre elle comme pour dire : je promets de revenir te chercher. Puis je fis demi-tour d’un bon et je courus aussi vite que je pouvais.
Charbourg était juste en bas ! La fumée et son odeur me donnèrent une nouvelle force. Les muscles de mes pattes me propulsaient à une vitesse que je n’aurais jamais cru pouvoir atteindre. Je sautais par dessus les troncs, tombais dans des flaques, me relevais et repartais toujours plus vite. Lorsque quelque chose me dérangeait, je ne m’arrêtais pas et lançais Eclats Glace. J’arrivai finalement à Charbourg, et j’atterris au milieu de la ville après avoir sauté sur un toit.
Je savais exactement où aller. Je grattai à la porte du centre pokémon, qui s’ouvrit sur une très belle infirmière, tout de rose vêtue. Lorsqu’elle vit l’état dans lequel je me trouvais, elle appela immédiatement une autre infirmière, qui arriva accompagnée de plusieurs Leveinards. Mais je ne me laissai pas faire et je courai en rond. Un homme, qui venait récupérer un Démolosse, me remarqua.
-Où peut bien être son maître ? demanda-t-il.
Soudain, je réalisai qu’il était ma chance. Je lui sautai dessus, puis filai par la porte, suivie par son Démolosse qui, lui, avait compris. Son maître nous suivis, puis il appela un homme qui avait deux Cerfrousses tirant un traîneau. Il se mit à courir et sortir cinq autres Démolosses de leurs pokéball. L’un d’eux étaient bleu, et je me demandais pourquoi. Mais je laissai ces questions pour plus tard. Nous arrivâmes jusqu’à Emilie. Elle s’assit et l’homme aux Démolosses l’enveloppa dans une couverture.
-Comment t’appelles-tu, petite ? lui demanda-il.
-Emilie.
-Que fais-tu dans la montagne ? C’est dangereux de descendre de ce côté
-Il me faut du secours. Il y a un village, en haut du Mont Couronné. C’est le village d’où je viens. Il n’y a plus rien à manger.
-Tu es descendue toute seule ? s’étonna-t-il.
-Non. Ma … Ma mère est venue avec moi mais …
Une onde de tristesse me traversa. Ma maîtresse …
-Ce pokémon est à toi ? demanda-t-il en me désignant .
-Euh … oui.
-C’est un petit pokémon très courageux, que tu as là. Prends en soin. Arnaud va te conduire jusqu’au centre pokémon, où notre infirmière Julie vous soignera.
Je bombai un peu le torse.
-Et pour le village ? demanda Emilie.
Il sourit.
-Nous avons quelques Rapasdepic qui sont un peu rouillés, avec la neige. Ils devraient apprécier un petit vol avec des provisions sur le dos.
Arnaud ordonna alors à ses Cerfrousses d’avancer. Emilie se tourna vers l’autre homme et dit :
-S’il vous plaît, retrouvez le corps de ma mère. Elle est un eu plus haut sur la montagne.
-C’est promis, lui jura le premier homme.
Alors, nous descendîmes la montagne. J’étais montée sur les genoux d’Emilie et m’étais blottie dans ses bras. Mon oreille me faisait mal, mais peu m’importais. J’avais changé d’avis concernant Emilie. Elle était digne d’être ma maîtresse. Elle avait risqué sa vie pour moi, j’avais risqué la mienne pour elle. Je lui grimpai dessus et enfouis ma tête dans son cou. Elle me baisa la tête en me recouvrant de la couverture. Nous étions liées. Elle était ma nouvelle maîtresse.


Voilà, j'espère que ca vous a plu ... n'hésitez pas à donner des conseils. c'est un peu tard pour cette fiction, elle est envoyée à Pokebip. mais pour les prochaines, ca peut etre intéressant !! merci d'avoir lu ! je sais c'est long mais bon ...
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